Le titre du brevet est «Phonograph or speaking machine». L'enregistrement de sons (voix humaine ou musique) se
fait, mécaniquement, sur un cylindre en cire tournant autour de son axe. Les phonographes
remportent assez rapidement un certain succès. La reproduction de la
voix humaine n'a-t-elle pas quelque chose de magique ?
Quelques années plus tard, un autre inventeur que
nous avons également déjà rencontré, Émile Berliner, en 1887, à Hambourg, s'intéresse à
l'invention d'Edison, mais trouve qu'il sera plus commode de graver le
son enregistré sur un plateau plutôt que sur un cylindre. Il invente le « disque », qu'il
construit en verre. Mais le verre est très cassant. L'année suivante, il a mis au point un disque
d'enregistrement en zinc enduit de cire, robuste et pratique.
Dès lors, l'on
disposera de deux procédés concurrents, le disque et le cylindre. Le
public est de plus en plus intéressé. Il devient possible d'écouter, à
n'importe quel moment, et presque n'importe où, n'importe quel air de musique, populaire ou «
sérieuse ».
En 1889, Louis Glass (1845-1924) invente le juke-box,
un système permettant de faire jouer plusieurs cylindres successivement. Le phonographe qui constitue l'essentiel de la machine peut être activé à l'aide d'une pièce de monnaie que l'on glisse dans une fente. L'inventeur fait sa première démonstration au restaurant Palais Royal à San Francisco. Le juke-box pourrait bien remplacer les orchestres, dans les restaurants et les dancings.
un système permettant de faire jouer plusieurs cylindres successivement. Le phonographe qui constitue l'essentiel de la machine peut être activé à l'aide d'une pièce de monnaie que l'on glisse dans une fente. L'inventeur fait sa première démonstration au restaurant Palais Royal à San Francisco. Le juke-box pourrait bien remplacer les orchestres, dans les restaurants et les dancings.
Émile Berliner, qui
s'est installé en Amérique, fonde, en 1893, l' United
States Gramophone Company. La production de disques, et surtout de disques préenregistrés, devient un vrai business. L'année suivante, en 1894, deux frères français, Charles
Pathé (1863-1957) et Émile (1860-1937), créent une entreprise, à Paris, pour la production de cylindres
avec musique préenregistrée.
En 1897, Berliner fonde encore la Berliner Gram-o-phone Company, à Montréal, et en 1898 il crée la société Deutsche Gramophon.
Pendant quelques
années, le cylindre et le disque restent concurrents, mais petit à
petit le disque se révèle plus pratique. Les sociétés de production
de musique enregistrée se développent, les classes aisées aiment disposer d'un
tourne-disques, et d'une collection de disques aussi abondante que possible. Car il n'est pas question de toujours
écouter le même disque. Celui-ci tourne à la vitesse de 78 tours par minute. Il permet une ou
deux minutes d'enregistrement. Quelle merveille d'écouter un grand violoniste ou tout un orchestre,
même si le disque grince en peu, à tout moment. Décidément, la vie est belle, au début du
XXe siècle. Lumière électrique, musique à volonté, téléphone pour appeler ses amis, automobile
pour visiter la campagne, chemin de fer pour de plus longs voyages.
Du vinyle au home studio avec https://compositiondemao.com/
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Bon, c'est très joli,
mais vous savez bien que cela ne pouvait durer. La « Belle Époque » est suivie par la
première et par la seconde guerre mondiale, qui n'ont pas arrêté le progrès, loin de là! En 1947,
Peter Goldmark (1906-1977), un ingénieur de la société CBS, invente le disque à
microsillons, tournant à 33 tours/minute, que l'on appellera LP, c'est-à-dire « long playing». La CBS est une société américaine, fondée en 1928, la Columbia Broadcasting System. Le disque long
playing sera commercialisé en 1948. Le « 78 tours » va rapidement disparaître du marché.
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